Nous, Jeunes des Quartiers

Ces journaux sont réalisés depuis 2015 à Corbeil/Mission locale (91), Stains/Association APCIS (93), Villeneuve-Saint-Georges/Café des jeunes (94), Dunkerque/Service de prévention (59), quartier du Neuhof à Strasbourg/Centre socio-culturel (67), quartier de Breil-Malville à Nantes (44), quartier de La Noue à Bagnolet (93), ville de Sevran/3WA (93), Pantin/Mission locale de la Lyr (93), Bondy et Saint-Ouen (93) et à Toulon avec la Maison des adolescents. Un hors-série rassemblant des textes d'autres numéros afin de nous affranchir de l'approche territoriale et mettre en avant des thématiques récurrentes a été publié en juillet 2017.​

 

Les jeunes impliqués dans les six premiers numéros ont eu à cœur de traduire en mots et en images leur vécu au quotidien dans ces quartiers, partageant leurs joies, leur souffrance, leurs espoirs, leurs préoccupations aussi d'une jeunesse comme les autres. Notre objectif s'est alors avéré correspondre à leur réalité : lutter contre les préjugés, des jeunes par rapport à eux-mêmes car ils sont nombreux à ne pas se sentir capables de s'exprimer ; des jeunes par rapport aux institutions jugées sourdes à leur revendication ; des jeunes par rapport aux médias mais aussi des institutions et de la société plus généralement par rapport aux jeunes des quartiers. 

Titres parus

Making-of

« L'animation de ces ateliers a été très intéressante. Surtout, j'avais l'impression d'être utile, de pouvoir donner la parole à des jeunes filles qui en sont privées. Elles se sont d'ailleurs progressivement livrées. Par ailleurs, j'ai pu me rendre compte à quel point il était nécessaire de faire de l'éducation aux médias mais aussi d'adapter les codes d'écriture journalistique pour que la parole de ces jeunes ne soit pas dénaturée. » Cécile Coumau, journaliste-pilote du Nous, jeunes des quartiers Bondy

 

« Je suis très contente d'avoir participé à cet atelier. Cela m'a fait du bien de parler, cela m'a libéré. » Beyzanur, Bondy

 

« Parce que les équipes, les structures et les jeunes impliqués ne sont jamais les mêmes, chaque « 16 pages » est différent des autres, c’est ce qui fait aussi la richesse de ce type d’expérience. À Pantin, j’ai fabriqué le journal avec des jeunes fragiles - handicap, maladie, problèmes sociaux ou familiaux… - et malgré la versatilité de certains d’entre eux, nous avons fait ensemble un super travail. Je suis fière de tous les journaux de la collection, mais j’ai un petit faible pour celui-ci tant il est dense sur le plan émotionnel. » Anne Dhoquois, journaliste-pilote du Nous, jeunes des quartiers Pantin

 

«Travailler avec les "jeunes de quartier", c'est pour moi rester connectée à une réalité de terrain et de génération. Pas la seule, mais sans doute l'une des plus mal travaillée par les médias traditionnels... avec les répercussions qu'on connaît. L'échange est toujours compliqué et dynamique, galère et enrichissant, épidermique et drôle. Ce type de projet assure toujours une profonde densité émotionnelle, on y passe du doute à l'euphorie, du cauchemar à la tragi-comédie. Il conforte en tous cas deux certitudes : la nécessité des passerelles  et celle de proposer des outils à la fois pratiques et conceptuels. » Nathalie Dollé, journaliste-pilote de Nous, jeunes des quartiers Dunkerque

 

« Le fait d'écrire et de savoir que ce sera publié quelque part, on se sent écouté. Quand j'ai vu le journal, j'étais fière de moi. Je pense que c'est un pas de plus pour comprendre les jeunes ayant grandi dans les cités. »  Jeanine, Corbeil

 

« Grâce à cette expérience, je me suis découvert un goût pour l'écriture ; j'ai pris confiance. Et ça m'a donné envie de recommencer. » Nad, Stains

 

« Ca m’a fait plaisir d’écrire pour le journal. Quand il y a moyen de participer à un projet qui nous enrichit culturellement, c’est toujours bon à prendre. » Ahcène, Bagnolet

 

« J’ai bien aimé faire l’interview du footballeur. C’était la première fois et ça m’a plu. » Eren, Bagnolet

 

« Ça m’a plus de prendre des photos du centre social et de les légender. Ca m’a rappelé de bons souvenirs. ça m’a fait du bien. » Houslam, Bagnolet

 

« C'est extraordinaire de les voir prendre confiance en leurs capacités, à écrire et surtout à transmettre. On part de "je ne sais pas faire, je ne sais pas écrire, je n'ai rien à dire", et on finit avec des sujets d'opinion, de connaissances où ils ont réellement quelque chose à apprendre au lecteur. Et à dire. Leur voix compte. Et c'est formidable quand ils en prennent conscience. » Elsa Gambin, journaliste-pilote de Nous, jeunesses quartier Breil/Nantes 

  

« J'ai eu à faire à un super groupe, attentif, curieux, intéressé, donc mobilisé... Voilà le résultat.... Bravo à eux ! » Sebastien Poulet-Goffard, journaliste-pilote Nous, jeunes et numérique Sevran

 

« Le journal « Nous, jeunes », très bien présenté visuellement, permet de faire entendre la voix des jeunes à travers leurs écrits et un média papier - support dont ils ont peu l’habitude. C’est pour eux très valorisant. Cette première expérience nous a donné envie de poursuivre ce travail journalistique avec des partenaires de la ville en utilisant le support vidéo. » Alhassane Diallo, directeur du centre social Guy-Toffoletti à Bagnolet

Extraits

« Nous, jeunes des quartiers Corbeil ».

 

Le zoo*

On l’aime sans l’aimer

La cité nous empêche de sortir

C’est là où on a commencé toutes nos bêtises

On est tous unis malgré les différends

Elle nous a appris à vivre dans la violence

La plupart se sentent protéger ici

Le zoo, c’est une malédiction et une cage

On est enfermé à l’intérieur de nous-mêmes

J.D.

 

*Nom donné aux Tarterêts

L'équipe 

 

Henry Dougier, conception de la collection.

Anne Dhoquois, coordinatrice de la collection, journaliste, auteur et animatrice de plusieurs numéros « Nous, jeunes des quartiers ».

Cécile Coumau, journaliste-pilote du « Nous, jeunes Bondy ».

Elsa Gambin, journaliste-pilote du « Nous, jeunes Nantes ».

Nathalie Dollé, journaliste et animatrice du « Nous, jeunes Dunkerque ».

Sébastien Poulet-Goffard, journaliste-pilote du « Nous, jeunes Sevrant ». 

Isabelle Maradan, journaliste et animatrice du « Nous, jeunes Strasbourg/Neuhof » (réalisé en partenariat avec la ZEP).

Hélène Mathieu, journaliste, écrivain et animatrice de « Nous, jeunes placés en foyers et en familles d’accueil ».

Emilie Prat et Vianney Chupin, graphistes et maquettistes. 

Alice Breuil, correctrice de la collection.

Anne Dhoquois, coordinatrice de la collection,

revient ici sur l'expérience